Quand la scolarité s’en mêle

Quand la scolarité s’en mêle

Vient un moment où nous sortons l’enfant du strict cocon familial, il est à la crèche, à l’école. A partir de ce moment-là, il n’est plus seulement notre enfant, il devient, petit à petit et de plus en plus, un membre de la société. Nous avons nos attentes, nos espoirs, nos rêves concernant son futur. Et nous recevons des informations de personnes qui ont en charge son éducation scolaire : il est plus ou moins intégré, ses attitudes et résultats sont scrutés par d’autres que nous. Il est toujours notre enfant mais nous cédons un peu de notre pouvoir sur lui à d’autres. Autres sur lesquels nous n’avons que très peu de pouvoir. Nous nous sentons alors nous-mêmes évalués en tant que parents : le regard de ses éducateurs sur lui nous amène malgré nous à percevoir notre enfant en comparaison avec d’autres enfants, il est excellent ou moyen ou intenable en classe…

C’est le moment d’être attentif à ce que nous ressentons : fiers, inquiets, vexés…Si nous n’y prenons pas garde ce regard externe peut polluer notre relation avec notre enfant : nos attitudes avec lui peuvent devenir de plus en plus tributaires de ces jugements…qui viennent d’ailleurs.

Il peut être excellent à l’école et vous en ferez peut-être un objet de fierté dans les réunions familiales. Il tombera alors dans le piège de devoir rester excellent pour conserver votre regard positif sur lui, il percevra votre amour, votre reconnaissance comme conditionnés à ses bonnes notes. Un début d’anxiété s’installera alors en lui, qui grandira au fil des ans, jusqu’à ce que son excès d’application au travail l’amène à craquer, à perdre ses moyens.

Il peut être moyen et alors, vous risquez de lui demander de se comparer à son cousin qui est toujours premier de la classe. C’est le meilleur moyen de l’amener à se sentir inférieur, pas à la hauteur à vos yeux, à avoir une image négative de lui-même, et partir perdant face à tous les challenges qui l’attendent dans sa vie, au-delà de vous.

Votre enfant est ce qu’il est, avec ses capacités réelles, son propre rythme. Il peut être moyen à l’école primaire et excellent au lycée, dans ses études supérieures.

C’est votre amour inconditionnel qui l’aidera à devenir ce qu’il peut être de mieux, quand il voudra, quand il pourra, selon sa nature. Peut-être pas le brillant avocat que vous souhaitez qu’il soit, mais un commerçant, un artiste qui réussit, un cadre moyen…heureux.

 

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