Phase 2-Préparation dans la bienveillance
Le développement personnel est un pas vers un changement de notre façon d’être au monde, d’interagir avec l’autre, les autres.
Quels que soient les objectifs que l’on voudrait atteindre, l’échec nous attend si nous partons d’une image négative, d’une liste d’erreurs à corriger : comment avancer si l’on commence par se rejeter ?
Les difficultés possibles sur ce chemin sont à anticiper, pour mieux les surmonter :
- Partir perdant.
Notre besoin de changer vient peut-être de l’accumulation d’échecs, de déceptions, qui ont laissé en nous un certain pessimisme, une perte de confiance qui est un frein : l’effort de changement manque de conviction, et donc d’efficacité.
- Culpabilité à vouloir changer.
Evoluer, prendre sa vie en main est parfois mal perçu par notre entourage proche, qui est peut-être lui-même responsable de nos difficultés. D’où la possibilité qu’on perçoive le changement comme quelque chose qui va faire mal à quelqu’un, et y renoncer au premier obstacle, pour ne pas avoir à se sentir coupable.
- Se laisser gagner par la peur.
La peur d’échouer peut nous amener à reporter sans cesse les changements qu’on a envisagés, une façon comme une autre de rester dans notre zone de faux confort.
Mais la peur de l’échec n’est pas la seule : nous pouvons aussi avoir peur de réussir. Il est avéré que certains parmi nous cultivent l’échec, sabotent leurs actions, parce que sur un plan inconscient, ils s’interdisent de réussir ; on parle de névrose d’échec.
- Être intransigeant avec soi-même.
Tout projet suppose ajustements, adaptations, retards car rien n’est linéaire, et nos efforts peuvent être réels sans apporter les fruits espérés. Se faire à soi-même un procès lorsque l’on a trébuché sur le chemin revient encore une fois à être trop dur avec soi, à oublier que l’important c’est de rester sur son chemin et d’avancer, le but reste là, atteignable, il ne fuit pas.
- Accepter ce que l’on ne peut pas changer
Notre personnalité s’est forgée dans l’enfance et l’adolescence, elle comporte des aspects structurels, dans le sens où ces aspects nous portent comme des piliers. Y renoncer serait impossible, et si on y arrivait, nuisible à notre équilibre : nous ne pouvons pas et ne devons pas devenir quelqu’un d’autre, mais plutôt aller vers une autre façon d’être nous-même, respectueuse de notre intégrité. C’est faire preuve de sagesse constructive que d’accepter de garder tel ou tel aspect de soi inchangé, même s’il n’est pas glorieux, parce que c’est soi, le modifier un peu, et construire autour…
Se préparer mentalement à ces freins possibles, et à d’autres peut-être, car chacun les siens, permet de les gérer plus facilement une fois dans l’action du changement. Il s’agit de questionner nos croyances sur nous-mêmes, et de jeter à la poubelle ce qui n’est basé sur rien de solide.