Ce qu’est la dépression
Le monde est en changement permanent, ouvert à toutes les possibilités d’évolution, dans un environnement de plus en plus hétérogène. Il faut constamment faire des efforts pour s’adapter, et en même temps tout semble possible. Alors qu’en réalité rien n’est facile. Plus la société aligne des exigences en termes de devoir être et de devoir avoir, plus la pression sur nos épaules est forte. Et plus certains craquent, renoncent ou bien ont tellement envie de renoncer que leur quotidien est invivable. On entend alors dire qu’ils dépriment, ou qu’ils « font une dépression », ce qui n’est pas pareil.
Le processus pourrait se résumer à ceci : il y a ce que nous sommes et voulons être, au plus profond de nous-mêmes, et ce que nous sommes supposés être, pour être « conformes ». Nous sommes tiraillés entre ces deux extrêmes. On se compare dans un contexte où les attentes de l’entourage sont grandes. On se fixe des objectifs, on dépense beaucoup d’énergie, on échoue, on recommence, on espère, on re échoue…L’estime de soi est atteinte, on devient fragile. Un jour c’est l’échec de trop, ou une déception amoureuse qui nous fait chuter. On ne se reconnait plus, on ne se comprend plus. Et rien pour nous motiver : les envies sont au niveau zéro.
La société ne voit que la chute, pas le processus : le dépressif a chuté, ça arrive, mais il faut se relever, l’entourage ne comprend pas que ce dépressif ne demande pas mieux, qu’il n’a envie de rien d’autre que de retrouver sa place, sa prestance. Mais qu’un ressort est cassé, que tout effort est calvaire, épuisement, frayeur…
On se sent incapable, et le renoncement devient un abri sécurisant, la communication avec l’entourage s’appauvrit, devient conflictuelle…
S’installent alors certains des signes suivants :
- tristesse continue,
- susceptibilité
- perte d’énergie, de plaisir ;
- changements dans les habitudes alimentaires
- changements dans la quantité et la qualité du sommeil
- sentiment de culpabilité vis-à-vis de l’entourage
- ….
