Les dessous de la colère

Les dessous de la colère

La colère peut être assimilée à une perte de contrôle de soi, un débordement, voire une violence. Elle ne tient compte ni des appels au calme, ni de la raison, et se déclenche parfois pour un rien.

Elle intervient quand une situation dépasse nos capacités de gestion : notre réflexion ne permet pas de trouver une explication à une situation, ni les moyens de maîtriser notre frustration face à l’incompréhension de l’autre ou à son injustice…ou à son refus de nous obéir.

La colère est également qualifiée d’émotion écran, elle peut en cacher une autre et apparaît à sa place : peur, blessure affective, mauvaise surprise… La réaction est défensive : dans un certain affolement on refuse d’accepter quelque chose, ou bien on ressent une forte nécessité de s’imposer, pour… exister dans la relation, pour gommer un sentiment d’insécurité.

On parle parfois de « saine colère », dans le sens qu’elle crève un abcès, ouvre la voie à l’expression d’un différend, ce qui enclencherait une discussion utile, permettrait de clarifier les éléments du conflit et trouver un terrain d’entente. Saine ou pas, il est toujours préférable de s’exprimer posément : ce qui est crié est moins entendu que ce qui est dit.

Dans d’autres cas, plus inquiétants, la colère peut être rentrée, voire retournée contre soi, ce qui ouvre la voie à l’accumulation de souffrances et à des psycho-somatisations, telles que problèmes digestifs, douleurs diverses, tachycardie…

On peut aussi se questionner sur les dégâts que cela provoque dans nos relations personnelles, sociales ou professionnelles :

  • abuser de mon pouvoir de crier blessera et éloignera de moi mon enfant, mon conjoint…
  • dans un cercle moins intime, crier sans raison importante, c’est me faire mettre à l’écart de ce qui est important, c’est détruire des relations, des opportunités.

Ce qui reste commun à toutes les manifestations de colère, c’est :

  • que c’est un gaspillage d’énergie.
  • que le degré de colère est inverse du niveau de confiance qu’on a en soi : plus on est solide dans ses positions moins on se mettra en colère ; plus la personnalité est forte, moins on a besoin de crier.

Un travail sur soi permet de repérer ses seuils de tolérance selon les situations et les personnes, de questionner ses propres ressorts émotionnels, et de les gérer, dans le cadre d’un apprentissage progressif.

 

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