Peur, anxiété, angoisse

L’anxiété et l’angoisse ont en commun d’être alimentées et entretenues par la peur, qui est une émotion primaire, commune à tous les êtres vivants. La peur a pour fonction de nous protéger des risques réels. Lorsque quelque chose en nous se dérègle, elle devient elle-même un problème.

L’anxiété peut être quotidienne, parfois permanente, tellement présente qu’on n’en est plus vraiment conscient. C’est l’intranquillité, nous ne sommes jamais complètement détendus, état de tension qui nous fatigue, nous sommes irritables, nous dormons d’un sommeil agité, sursautant pour un rien…Et si certains d’entre nous en arrivent à ne plus le ressentir, ce n’est pas le cas de leur entourage : la tension se diffuse, à travers la tonalité de leur voix, la légère crispation de leurs yeux, leurs gestes un peu brusques…Et comme leur entourage n’est pas fait de bois, il est impacté, et « s’adaptera », en communiquant moins, voire en l’évitant, et de temps en temps il y aura une dispute, ou un rejet apparemment injustifié.

L’état d’angoisse est moins fréquent mais d’une intensité plus forte. L’angoisse est épisodique, et nous secoue fortement, nous avons la sensation de perdre le contrôle de la situation, ce qui amène une sensation de danger possible, même si rien de concret ne la justifie. Nous pouvons également ressentir des symptômes physiques, comme une pression au niveau de la poitrine, une difficulté à respirer normalement, des frissons dans les membres inférieurs, estomac noué…A son point culminant on peut avoir le sentiment qu’on est en danger de mort, ou qu’on risque de devenir fou, car on se voit vivre tout cela…de l’extérieur, comme si on sortait de soi. C’est alors la crise d’angoisse, l’attaque de panique. Ces expériences sont tellement douloureuses à vivre qu’elles s’inscrivent dans notre mémoire comme quelque chose de terrifiant, qu’on ne veut absolument plus revivre : c’est la peur de la peur.

Tout ceci, anxiété ou angoisse, est interdépendant, l’anxiété pouvant être une porte d’entrée à l’angoisse.

Les sources possibles sont multiples : souffrances anciennes non guéries, incapacité à concilier modernité et attentes d’un milieu conservateur, excès de pression sociale, financière, responsabilités familiales…

Cela devient difficilement supportable quand ces tensions sont ininterrompues, sans capacité de récupérer, ou sans aucune explication rationnelle, et donc aucune solution en vue.

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