La souffrance au travail.
Au travail, nos attentes ne sont pas seulement celles d’une rémunération pour des besoins matériels indispensables : au fil de l’évolution de l’humanité, des besoins sociaux et psychologiques se sont rajoutés : posséder, paraître… L’enjeu est devenu important en termes de position sociale, ce qui renvoie à des besoins affectifs et psychosociologiques normaux, mais peut devenir complexe, stressant, voire anxiogène.
Nous abordons la journée de travail avec plaisir quand il y a harmonie entre ce que nous donnons et ce qu’on attend de nous, mais aussi ce que nous voulons.
L’humeur est négative quand c’est compliqué, fatigant, décevant, inquiétant, auquel cas nous sommes dans une souffrance, petite ou grande.
Nombreux sont ceux qui ne s’aperçoivent pas réellement qu’ils souffrent au travail. Il est donc important de s’arrêter, de se questionner.
Une liste non exhaustive des indices de souffrance au travail pourrait être celle-ci :
- Les objectifs qui nous sont assignés ne sont pas atteignables sans efforts trop importants pour nos capacités. D’où un stress excessif, stress étant souvent un mot valise, pour se cacher que l’on va mal.
- Nous consacrons les deux tiers de notre temps de vie au travail, et avons donc un besoin d’y trouver du sens, une utilité pour nous ou d’autres. Sans cela nous sommes dans une routine démotivante, et sans cette motivation nous puisons trop dans nos ressources énergétiques, peut-être sur fond de tristesse.
- Une fatigue physique ou nerveuse excessive peut installer un problème de santé plus ou moins supportable, qui s’accroit avec le temps, et réduit notre capacité de concentration, notre efficacité : nous travaillons plus avec moins de résultats, ce qui affecte en retour notre moral. Peut s’ensuivre un sentiment de culpabilité, et un besoin excessif de reconnaissance qui nous amènera à en faire toujours plus…on tourne en rond
- Nous subissons de manière injustifiée des humiliations, des critiques, voire des accès de colère. Alors nous pouvons perdre pied, être psychiquement déstabilisés, ne plus cesser d’y penser, sur les trajets, ou même chez soi, ce qui ne nous permet pas de récupérer pour le lendemain. Avec l’obligation de continuer à venir tous les jours, et chaque jour plus fragile.