Les troubles du comportement alimentaire

Les troubles du comportement alimentaire.

Les plus fréquents troubles des comportements alimentaires (TCA) sont l’anorexie et la boulimie.

Ils sont toujours le signe d’un mal-être profond, qui se manifeste dans le mode d’alimentation, mais la nourriture n’est pas le problème.

Se nourrir a d’abord été purement instinctif : téter le sein maternel. C’est au travers de cet acte premier que commence notre rapport au monde : la relation fondatrice avec la mère. A ce moment se répète six ou sept fois par jour un mécanisme faim/satiété, besoin/satisfaction. Au fil des jours et des semaines se greffe sur ce besoin purement alimentaire une relation affective, nos yeux apprennent à découvrir lors de la tétée cette personne si importante pour nous. C’est un moment de bien-être, ou pas : une maman qui regarde avec un sourire son bébé pendant la tétée crée avec lui une autre relation qu’une maman qui regarde la télé ou qui brusque l’enfant pour qu’il se dépêche. Plus tard, cela peut donner un enfant qui mange avec le sourire ou un enfant qui fait des drames pour s’alimenter. Un enfant qui mange trop ou trop peu, qui avale à toute vitesse ou qui mange tranquillement. Cette relation s’inscrit dans notre mémoire archaïque, qui reste toujours active, favorisant parfois l’apparition de troubles alimentaires.

Nous sortons donc de l’enfance avec un rapport à la nourriture complexe ou pas, anxieux ou pas. Cela persiste chez l’adolescent ou l’adulte : certains mangent trop lorsqu’ils vont mal, d’autres perdent l’appétit. C’est parfois une déception amoureuse et on cesse de manger, pour d’autres une dispute qui fait courir au frigo, ou encore une angoisse et voilà que surgit un besoin incontrôlable de se remplir, quitte à vomir après. La personne sujette à de tels troubles sait, sur un plan intellectuel, qu’elle se fait du mal, et elle prend tous les jours des résolutions, mais elle perd ponctuellement ou régulièrement le contrôle : ce sont ses émotions qui sont aux commandes.

Le premier travail à faire sur soi avec l’aide d’un psychothérapeute est de comprendre le lien entre boulimie ou anorexie et les émotions. Puis, dans un second temps, travailler sur les automatismes nutritionnels, comportementaux et émotionnels.

 

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