Phase 3-Evoluer
- Savoir d’où l’on part
L’image que j’ai de moi est un puzzle constituant une image complète. Faite de mes pensées et émotions : il y a ce que j’aime, ce que je sais faire, ce qui me fait peur…D’un autre côté il y a ce que les autres me disent de moi, et les nouvelles impressions que j’en retire… Donc image pas bien nette, et surtout pas objective : la connaissance que j’ai de moi-même est par définition subjective.
En bien ou en mal cette image influence mon mode de vie : nous connaissons tous quelqu’un qui a un réel potentiel, mais voilà, ce quelqu’un se perçoit comme limité, incapable…et il n’entreprend rien. Creusons : cette personne est dans l’erreur vis-à-vis d’elle-même et ne le sait pas. Supposons qu’elle consente à se tester dans une action, il y a de fortes chances qu’elle rencontre la peur, ce qui est une première information à approfondir : peur de quoi, de qui, de quel droit ? C’est ce questionnement et les réponses qu’elle y apportera qui l’amèneront à réaliser un jour qu’elle peut ouvrir de nouveaux horizons dans sa vie.
Pour toutes les raisons liées à notre passé, il faut, avant de se mettre en action, faire ses propres analyses : quel échec passager a laissé en moi une trace trop profonde, m’a enlevé toute ambition d’avancer ? Quelles déceptions amoureuses m’ont convaincu que je ne peux pas plaire à quelqu’un de bien ? Quel petit trauma ai-je vécu explique ma peur de m’exposer ?
· Choisir sa destination
Il y a ce que je crois positif pour moi et ce qui l’est vraiment.
A titre d’exemple, posséder une voiture plus belle, plus chère, qui attire le regard ne développe pas mon être, mais mon paraître, qui est une course sans fin. De tels objectifs n’amélioreront pas ma qualité de vie. Mais gagner plus d’argent pour ne plus avoir de difficultés chaque mois pour payer ma traite ou mon loyer améliore ma qualité de vie, mon bien-être…du moins à la fin du mois.
Le développement personnel c’est en premier lieu se fixer des objectifs de cet ordre-là, à même de réduire le stress dans mon quotidien.
Lequel stress vient parfois de personnes de mon entourage, et non de raisons matérielles. Un objectif global pourrait être de réduire mon mal-être dans mes interactions avec les autres, qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Qu’y a-t-il dans la dynamique de mes communications, mes relations : qu’est-ce qui me fait mal, et surtout cette douleur vient-elle de l’autre, de ses attitudes, ou de ma non adaptation aux situations ? Est-ce que je m’exprime sur ce qui me dérange, est-ce que j’adopte des comportements qui vont amener l’autre à me respecter, ne plus me faire mal ? Ou bien à l’inverse est-ce moi qui perturbe cette relation avec des attitudes toxiques ?
L’autre volet de mon développement personnel, est, au-delà de la soustraction de ma vie de ce qui y est négatif, l’addition de sources positives. Trop souvent notre vie est socialement et affectivement pauvre et nous ne le voyons pas ou plus, nous ne sommes plus correctement nourris et nous ne le sentons plus. Notre quotidien peut être morne, répétitif, avec des accès de tristesse, de fatigue, le plaisir s’y fait rare, mais nous considérons que c’est la vie. Or nous avons besoin de ce que l’on peut tout simplement appeler « bons moments » dans notre vie, car c’est de ces moments-là que nous tirons l’énergie pour rester debout, en connexion avec la vie et heureux d’être là.
- Garder le cap
Changer est le fruit de pensées et d’actions nouvelles. Longtemps ce devra être un effort conscient à faire chaque jour, sans se décourager. Que recherchons-nous : reconnaissance sociale, sécurisation affective, matérielle ? Il faut garder à l’esprit le gain attendu pour persister dans l’effort. Car il faut du temps pour que nos automatismes ne nous conduisent plus, pour que les nouvelles façons de penser et d’agir soient ancrées dans nos habitudes. Pour cela, il faut valoriser nos efforts, nos réalisations et…se récompenser. Par exemple ? S’offrir une jolie plante avec l’argent qu’on a économisé sur un mois d’arrêt de cigarette, cette plante nous dira tous les jours que nous sommes capables de nous délivrer d’une addiction…
Car il ne s’agit pas seulement de réussir des changements, mais aussi et surtout d’en prendre conscience au moment où on les vit, de s’en féliciter, de s’en délecter : c’est bien le but du développement personnel, être bien maintenant, ce n’est pas avoir atteint un objectif… qu’on oublie et qui devient inutile.