Adolescents, l’excès d’inquiétude

Adolescents, l’excès d’inquiétude

Personne n’aime être surveillé, pas plus nos enfants que nous.

Être responsable d’un enfant est une chose, lui faire subir les conséquences de nos propres peurs en est un autre. Se mettre en surveillance de son enfant, c’est ne plus le croire sur parole, c’est le montrer, c’est le mettre, lui, en position de coupable potentiel. Ce qui revient à créer une faille dans la relation : sentiment d’injustice de son côté, peur et méfiance du vôtre.

A l’inverse, s’aveugler dans la certitude qu’on a bien éduqué son enfant, qu’il ne risque rien, serait un autre excès.

Face à ce qui l’attend et lui fait peur, votre adolescent a besoin de votre confiance, de votre écoute, parce que vous comptez toujours beaucoup pour lui, quoi qu’il en dise : ses rebellions ne sont pas forcément un signe de détachement, c’est parfois juste un signe de désarroi.

Il veut se construire sans vous, mais en même temps avec vous, et pas contre vous, ce n’est certainement pas simple pour lui, comme pour vous.

Que faire, donc ?

Oubliez ce que vous pensez savoir de la crise d’adolescence, ce que vous entendez, voyez, lisez, y compris ce que j’écris ici : il y a vous et votre enfant, qui est adolescent, lui et vous être uniques, avez construit votre relation, unique.

Sachez seulement que votre enfant se cherche, dans son devenir adulte, veut faire sa place parmi d’autres, être reconnaissable comme « lui et lui seul », s’identifier à son sexe, selon les impératifs qui circulent dans son milieu, et que vous ne connaissez pas forcément. Vous l’avez éduqué, il sait reconnaître les signes de danger : s’il conserve une bonne relation avec vous, il saura se montrer prudent, parce qu’il sera renforcé par votre lien.

L’adolescent tangue, se cherche maladroitement, ce que vous souhaitez ou pensez ne l’intéresse pas forcement, moins qu’avant en tout cas, et dans ce cas, mieux vaut se positionner comme accompagnateur que comme scrutateur.

 

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