La crise d’adolescence

 

La crise d’adolescence n’est pas forcément violente.

L’adolescence est d’abord un changement physiologique : elle correspond à la puberté, cette phase où l’enfant entame un chemin, vers l’état d’adulte, de façon qui n’est pas vraiment volontaire.

C’est un moment où l’ex-enfant prend conscience qu’il faut grandir : il voit ses camarades ou cousins changer, il ressent l’envie ou la nécessité de faire de même. A ce stade, il ne sait pas qu’il vit des changements hormonaux qui impactent ses pensées. Il change, sa position change, et il ne le sait qu’à travers des émotions, qui sont là, et bien là : il veut grandir, être libre, il pense qu’il sait tout, qu’il a raison. Tout cela ne va pas sans anxiété, il avance avec un certain niveau de peur.

C’est le moment où il ne supporte plus très bien l’autorité, un peu comme quand il avait deux ou trois ans, et qu’il disait non à tout, juste pour s’affirmer en tant que sujet. Au moment de l’adolescence, il veut exister à part entière : toi maman, ou papa, ta parole compte mais la mienne aussi.

Les parents peuvent se sentir non respectés face à ce changement, et appuyer trop fortement sur la pédale autorité/pouvoir.

C’est là que le mode de communication qui a existé, avant, a toute son importance. Dans un cadre tranquille, où l’enfant pouvait s’exprimer on aura un adolescent qui ne coupe pas les ponts, qui exprime en toute confiance des besoins qu’il croit être légitimes. Dans le cas d’une autorité qui a été trop sévère, il évoluera dans son coin, dans son silence, son changement ne se verra que dans ses attitudes, et il pourra, dans son désarroi, rechercher d’autres soutiens, pas toujours bons. Il peut alors se montrer rebelle, ou choisir l’isolement.

Il peut aussi ne rien laisser paraître, ce qui ne doit pas forcement rassurer : sa peur de vous déplaire, de vous rajouter des souffrances ou des problèmes, peut le conduire rester « docile ». Laquelle docilité peut l’empêcher de laisser s’épanouir sa personnalité, non pas face à vous seulement mais aussi face aux jeunes de son âge, il peut s’effacer, n’être qu’un suiveur, et en souffrir.

Si votre enfant sait, dans le cadre d’une communication sans peur, qu’il peut compter sur vous, alors il vous parlera, recherchera votre soutien dans cette phase qui n’est généralement facile pour lui.

Vous aurez des divergences, mais pas de rupture de contact.

 

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