Le très jeune enfant, quelques évidences

Le très jeune enfant, quelques évidences.

A quel âge le bébé doit dormir dans son lit ?

Le bébé ne sait pas ce que c’est que dormir dans son lit ou dans le lit des parents. C’est pour cette raison qu’il est capable de dormir seul dans son lit dès le premier jour. Il est donc conseillé de le mettre dans son lit dès son arrivée à la maison, pour la qualité de son sommeil. Le garder près de soi est inutile, et généralement le signe d’une inquiétude excessive de votre part, négative pour lui et porteuse de problèmes le jour où il devra dormir seul dans son lit ou dans sa chambre.

L’allaitement, jusqu’à quand

De même qu’il est conseillé, sauf contraintes médicales, d’accoucher par voie basse, il est recommandé d’allaiter son enfant.

Parce qu’un lien affectif très fort se crée pendant ces minutes privilégiées, qui conforte l’enfant dans sa relation première, et donc au monde. La durée de l’allaitement dépend bien entendu de chaque maman, de son désir, de ses contraintes professionnelles éventuelles…Mais si l’allaitement est recommandé, il n’est pas conseillé de le prolonger au-delà de six à douze mois. Allaiter trop longtemps c’est maintenir l’enfant dans une dépendance affective.

Le sevrage

Sevrer l’enfant c’est lui faire vivre sa première séparation symbolique, douloureuse mais nécessaire. Cette séparation est aussi vécue du côté de la maman, pas forcément prête à laisser son enfant grandir.

C’est pour ces raisons que le sevrage doit se faire de manière progressive. S’agissant de l’enfant, c’est lui donner le temps de comprendre ce qui se passe. Ses pleurs éventuels doivent être accueillis, non fuis : se cacher pour ne pas voir son enfant pleurer est très angoissant pour lui.  C’est un parcours à faire à deux, parfois difficile, mais avoir son enfant dans les bras et lui dire et redire avec le sourire « non pas maintenant » et plus tard « non » est la meilleure approche.

Comment exprimer son mécontentement, son refus

Frapper un enfant ne semble pas tabous dans notre société.

Votre enfant habite…dans son corps. C’est là que se constitue son identité, c’est dans cette image qu’il se reconnait un jour dans le miroir. Un enfant de moins de deux ans peut, lorsque vous lui criez trop fort après, mettre sa main sur ses yeux pour …vous effacer : il se met à l’abri.

A cet âge-là ou plus tard, comment se mettre à l’abri si vous le frappez ? Et pourquoi le frapper ? Quelle est, au sens comptabilité du terme, le bénéfice ? Les premiers temps il aura peur de vos coups pas trop forts, puis de vos coups forts, puis plus du tout. Vous aurez perdu votre capacité de conviction, vous serez décrédibilisé(e). Et vous aurez gagné au passage l’installation d’une colère non dite en lui, qui surgira, ou pas, à l’adolescence. Avec vous ou au collège.

Votre enfant comprend le langage que vous lui avez appris, servez-vous-en. Ce qui est dit avec des coups n’est pas bien entendu, parce que la peur et la douleur parasitent le message.

N’en demandez pas trop, demandez et interdisez fermement, avec vos mots, soyez stable dans vos interdits, et votre enfant comprendra : votre assurance le tranquillisera et l’aidera à accepter. Frapper est souvent un signe de manque d’autorité ou d’assurance.

Quel est le meilleur âge pour la nurserie, la crèche ?

Il n’y a pas de règle ni de contraintes particulières, mais il est recommandé de garder l’enfant à la maison, au moins pendant douze à dix-huit mois car c’est un environnement stable et sécurisant. Pendant cette période-là le cerveau continue de se développer, le bébé apprend tous les jours et trop de changements matin et soir sont fatigants pour lui.

Si par contre une mise en nurserie ou crèche est inévitable, deux choses, au moins, sont importantes :

  • Ne pas culpabiliser car l’enfant sent tout, il est inutile de lui rajouter votre stress.
  • Les moments de séparation et de retrouvailles matin et soir, doivent être des moments d’au revoir et de retrouvailles : prendre le temps de se quitter et de se retrouver avec des sourires et des câlins tranquillise l’enfant. Se précipiter à la voiture parce qu’il y a un travail à rejoindre ou un diner à préparer est déstabilisant et surtout inutile, cinq minutes de plus ou de moins ne changent rien dans les faits.

La protection de l’enfant

Les risques que court votre enfant lorsqu’il n’est pas sous vos yeux ne doivent pas vous angoisser ni le perturber par un excès de vigilance. Toutes vos interdictions valent moins qu’une communication dans laquelle il se sent assez tranquille pour venir vous parler de ce qui se passe. A l’’inverse, il gardera le silence s’il pense que vous recevrez mal ses questions et sa demande de soutien.

  • Ne pas faire peur à l’enfant. Votre enfant doit s’intégrer parmi d’autres enfants, dès la crèche. Des rapports de force vont s’installer entre eux (dès l’âge de 6 mois, il y a les leaders et les suiveurs, ceux qui crient et ceux qui pleurent, selon des observations filmées dans des crèches aux USA). Si votre enfant est craintif au-delà des premiers jours, il pourrait développer des attitudes d’évitement, de soumission. La protection, à votre demande, de l’éducatrice ou de l’institutrice, n’aura pas forcément l’effet souhaité. Et si les choses ne s’arrangent pas, il peut devenir cet adolescent dont on se moque, et qui choisit l’isolement pour se protéger, qui n’a pas d’amis, et qui aura du mal à faire sa place adulte. Il peut se réfugier par compensation dans l’excellence au niveau des études, mais pour combien de temps ?

Si par contre votre enfant commence sa vie sociale avec le sourire et de l’assurance, son intégration devrait bien se passer, quel que soit l’âge. Et cela se développe avec vous, selon votre attitude et l’ambiance qui règne à la maison.

  • Le risque de pédophilie. Comme dans le monde entier, la pédophilie est le plus souvent le fait d’un proche de la famille.

Sans développer de phobie à ce sujet, il faut, tant que l’enfant est en bas-âge, être attentif à ce qui se passe.

A partir de l’âge de 3 ans, votre enfant peut participer à sa propre surveillance, grâce à vos paroles sur ce qu’il ne doit pas accepter de la part d’un adulte ou d’un adolescent. Il ne s’agit pas de l’angoisser avec des mots comme « très grave » ou « dangereux », mais de l’informer que « ce n’est pas bon pour lui », et qu’il doit vous informer si cela arrive.

 

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